Le Kempo plonge ses racines dans la Chine millénaire. C’est un terme générique pour désigner plusieurs arts martiaux et sports de combat sino-japonais. Le mot chinois est « quanfa », le mot japonais est « kempo » (Quan ou Kem : poing ; Fa ou Ho – ou Po : méthode). Les échanges commerciaux et culturels entre la Chine et Okinawa favorisèrent au cours de plusieurs siècles le mariage du génie chinois et de la méthodologie japonaise.
L’art essaima progressivement au XIXe siècle vers Hawaï, en Europe et dans le monde entier. En 1932, Sawayama Masuri fonde à Osaka le Nihon Kempo inspiré de la tradition japonaise, du Kendo et du Jujutsu.
Les styles de Kempo les plus répandus trouvent origine dans les arts de Masayashi Mitose et Kwai Sun Chow. Mitose importa en 1935 les arts chinois et japonais à Hawaï où il enseigna à Kwai Sun Chow, qui lui même enseigna aux professeurs Edmund Parker et Bobby Lowe.
Au Japon un peu plus tard, en 1947, Nakano Michiomi développa un style encore différent, de tradition sino-japonaise : le Shorinji Kempo, s’inspirant pour partie du Temple de Shaolin.
Aujourd’hui, partout dans le monde se développent de nombreuses écoles de Kempo. Les influences chinoises, japonaises et philippines variant selon les styles : American Kempo, Kajukembo, Nihon Kempo, Kemposhinkaï, Tora ryu Kempo, etc … Chaque style mettant ainsi l’accent sur un aspect ou un autre de l’art (autodéfense, sol, formes, combat, art interne, armes traditionnelles …) et s’inscrit ainsi dans la grande famille des Arts martiaux.